10 Juin 2019

Êtes-vous prêts à séduire vos candidats ?

Depuis quelques années la guerre des talents bat son plein entre les entreprises. Les dirigeants ne seraient-ils pas encore à la recherche du mouton à 5 pattes ? Une chose est sûre, les attentes des candidats sont de plus en plus marquées. Ils n’hésitent plus à s’affirmer dans les processus de recrutement, et il faut en tenir compte. Après tout il ne compte pas pour du beurre…

Selon l’Insee, 8,5 % de la population active était au chômage contre 18,8 % des 15-24 ans fin 2018. Des chiffres inquiétants qui poussent à cerner les nouvelles attentes des candidats et à mener des opérations séduction !

La taille, c’est important, mais pas seulement.      

Ah, l’esprit start up, ça fait rêver, plus que les grands groupes. Alors mythe ou réalité ? La proximité et la flexibilité d’organisation sont leurs atouts, et ils semblent plus présents dans les PME, entreprises qui restent à taille humaine. Choisir une PME, pour les jeunes, c’est pouvoir accéder à plus d’autonomie et de polyvalence dans les missions. Opter pour une grosse entreprise, c’est une occasion de développer une vraie expertise, de parvenir à une rémunération plus attractive et d’obtenir plus d’opportunités de formation.

Les études menées par le Figaro Étudiant et Cadremploi montrent (sur un panel de 12 000 jeunes diplômés allant de BAC + 2 à BAC + 5) que 58 % d’entre eux souhaitent exercer dans un groupe international français contre 29 % dans une PME.

Ce qui peut faire la différence ? Sans aucun doute, l’ambiance au travail. Elle serait pour les salariés français plus importante que leur salaire[1]. Les collègues et les managers sont des moteurs de décision importants pour les candidats. D’après une enquête RegionsJob de 2017, 83 % des candidats se renseignent sur l’entreprise avant de postuler à l’offre, notamment par le biais de Glassdoor

Donnez du sens.

Pourquoi je me lève le matin ? C’est une question fondamentale qui accompagne désormais les candidats dans leur recherche d’emploi. Cette tendance insufflée par les millenials se généralise et fait naître une véritable quête existentielle. Selon une étude Ipsos-BGC - CGE publiée en janvier 2018, 72 % des jeunes considèrent le fait d’être en phase avec leurs valeurs comme un critère primordial dans leur choix de futur métier.

Les candidats recherchent aujourd’hui un « projet de vie » et souhaitent faire valoir leur personnalité, leur individualité. L'entreprise doit permettre la rencontre de différents profils qui contribuent à un objectif commun. La richesse naît de la diversité. Une entreprise doit s’appuyer sur une marque employeur forte pour attirer et fidéliser ses collaborateurs. Et pourquoi pas développer l’intrapreunariat ? Intéressant quand on sait qu’1 Français sur 4 a envie d’entreprendre.  Elle doit pouvoir démontrer son engagement social et sociétal en développant une politique RSE. L’entreprise n’est plus une boîte noire. Les candidats échangent leurs avis sur les réseaux sociaux. Ils identifient et sollicitent des collaborateurs de l’entreprise via LinkedIn pour leur demander un retour… Mieux vaut être limpide et mettre en avant une réalité.

Une question d’équilibre ?

Aujourd’hui, peu de candidats feront l’impasse sur une harmonie entre vie professionnelle et vie personnelle. Le salaire n’est plus prioritaire s’il est au détriment de la vie privée. On observe la création d’une frontière entre les deux sphères, avec notamment des « droits à la déconnexion » comme c’est le cas chez BNB Paribas Cardif. Les entreprises fixent des règles de bonne conduite, comme l’interdiction de fixer des réunions après 17h, cela est déjà en place dans certaines entités à la SNCF.

Ce qui motive les candidats, ce sont des horaires flexibles, des temps de transport réduit et des possibilités de télétravailler. La localisation est un critère déterminant pour l’équilibre de vie. Chez les informaticiens par exemple, où il y a beaucoup d’offres d’emploi, la grande majorité met fin au processus de recrutement dès lors qu’il y a plus de quarante-cinq minutes de déplacements entre leur domicile et le lieu de travail[2].

Et la suite, c'est quoi ?

Et demain, est-ce que je peux m’épanouir dans l’entreprise que je choisis ? Pour le savoir, un candidat peut avoir besoin d’être rassuré sur la suite de sa carrière. Pour cela l’entretien doit montrer des perspectives d’évolution claires. Il est important d’évoquer les opportunités envisageables. On constate une forte attente de la part des candidats concernant la formation. Plus de 70 % d’entre eux attendent une formation payée par leurs employeurs afin d’évoluer.

Le changement de poste pour le salaire n’est plus la seule volonté du salarié, ils souhaitent évoluer et monter en compétences. Cela nous ramène à l’idée qu’un emploi est aujourd’hui un moyen de s’accomplir et non pas une seulement une solution financière.

La règle d’or pour que ces arguments fonctionnent, est que toute promesse faites doit être tenue ! Avec le développement des réseaux sociaux, la e-reputation est aujourd’hui à prendre en compte sérieusement. Un salarié mécontent vous fera rapidement une mauvaise presse. L’engagement est possible, mais sur des projets inspirants qui donnent envie de changer le monde.


Rien de cliché, mais le travail, pour bon nombre de candidats, est un moyen d’avoir de l’impact, dans un avenir incertain, mais avec plein de défis économiques, écologiques et politiques à relever. Le plaisir et le bien-être deviennent aussi importants que l’argent.

Alors êtes-vous prêts à les accueillir ?

 

[1] Étude Opinion Way

[2] Source Le Figaro Décideurs

 

 
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