Ayant souvent endossé le rôle du recruteur, le candidat au poste de DRH connaît les rouages du processus de recrutement.
Cependant, lorsque vient son tour, il doit aussi se prêter au jeu de l'entreprise et se préparer à l'entretien afin de personnaliser ses réponses.
En effet, il s'agit d'un choix crucial pour la future gestion des talents et, en cette circonstance, l'entreprise déploie généralement un processus de recrutement particulièrement exigeant.
Voici les questions les plus fréquentes qui sont posées en entretien.
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D'une manière générale, on ne devient pas DRH du jour au lendemain. Cela nécessite une expérience étoffée dans le domaine et des compétences avérées. C'est pourquoi, détailler son parcours est indispensable.
Cette question permet de développer vos différentes expériences, en insistant particulièrement sur les plus valorisantes et sur les missions réalisées qui ont un lien avec le poste visé. Cela met en avant vos compétences tout en montrant que vous vous projetez dans l'entreprise. De plus, efforcez-vous d'établir des liens entre chaque expérience pour que le recruteur comprenne la logique de votre évolution de carrière, et les raisons qui vous ont poussé à changer de poste à chaque étape. Il a besoin d'être rassuré sur votre engagement.
Pour répondre de manière exhaustive à cette question ouverte, vous pouvez, en introduction ou en conclusion, glisser quelques mots sur vos centres d'intérêts.
Il s'agit d'évaluer de quelle manière le DRH encadrera les équipes et ses modes de communication privilégiés. Communication descendante, ascendante ? Management participatif, délégatif, directif ?
Il n'y a pas un seul style de management, ni un style idéal. Un DRH doit être capable de déléguer pour impliquer ses collaborateurs, mais aussi de prendre des décisions fermes, notamment en cas de sanction disciplinaire, et de gérer un conflit. Donc illustrez votre réponse avec des exemples parlants comme la mise en place d'un changement d'organisation, ou encore, la négociation d'un accord avec les syndicats.
La façon dont vous parlez renseigne également beaucoup sur votre vision et vos propres qualités. Le recruteur a besoin de disposer d'éléments sur votre personnalité au travail. Serez-vous un DRH qui aime contrôler ? Êtes-vous rigoureux ? Saurez-vous faire preuve de flexibilité et de souplesse dans vos relations interprofessionnelles ? N'oubliez pas que vous êtes amené à représenter l'entreprise à l'intérieur comme à l'extérieur.
Ce qui importe avec cette question, c'est l'analyse effectuée par le candidat, ainsi que les moyens mis en œuvre pour tenter de résoudre le problème. L'objectif n'est pas de prime abord de vérifier qu'une solution a été trouvée, mais plutôt de laisser parler la personne de son ressenti et d'observer sa pensée critique. De plus, ce qui vous est apparu comme difficile, à un moment T, ne l'est pas forcément pour votre interlocuteur. Si possible, choisissez vos exemples en les associant à des compétences que vous serez amené à mobiliser sur vos futures fonctions. |
C'est le pendant de la question précédente. Elle renseigne sur la capacité à analyser une situation, à résoudre une problématique, ainsi que sur la réactivité et la prise d'initiatives adaptées. De plus, cette question montre de quelle manière vous auto-évaluez vos compétences. Êtes-vous capable de prendre du recul sur vos pratiques ?
Le fait d'évoquer l'une de vos réussites révèle également votre mode de comportement au travail : le style de management, le travail en équipe ou en solo, l'aptitude à résoudre des problèmes complexes etc... Là aussi, le choix de l'exemple peut être significatif, donc à préparer en amont de l'entretien.
Avec cette question, le recruteur cherche à savoir si le candidat se projette sur le poste et vérifie sa motivation. En effet, cela nécessite d'avoir préparé l'entretien de manière approfondie en recherchant le plus d'informations possible sur l'entreprise. Essayez donc au préalable d'identifier certaines problématiques ou spécificités sur lesquelles vous pourriez travailler. L'important est de montrer que vous y avez réfléchi et que vous êtes capable d'élaborer une stratégie avec un plan d'action. Sur ce poste pivot, c'est essentiel.
Là aussi le recruteur évalue la capacité du candidat à se projeter sur le poste et au sein de l'entreprise. Bien qu'en termes d'évolution de carrière, les possibilités soient limitées pour un DRH, vous pouvez envisager d'étoffer votre propre service d'ici quelques années, ou encore de prendre la direction d'un pôle plus important, par exemple. La façon dont vous vous projetez amène votre interlocuteur à se projeter avec vous et, par la même occasion, il évalue vos aptitudes à innover et à faire évoluer les collaborateurs et/ou l'entreprise. |
Sur ce métier très exposé, il est primordial d'insister sur vos soft skills car vous serez amené au quotidien à entretenir des relations humaines avec les acteurs qui vous entourent et à vous adapter à chacun : collaborateurs, direction, syndicats, partenaires, concurrents, institutions.
Ainsi, parmi les soft skills requises, vous pouvez citer votre sens de la communication et de la négociation, votre empathie, mais également une certaine fermeté dans la prise de décision. Vous pouvez évoquer votre capacité à entraîner les équipes, à motiver autour d'un projet (force de conviction, leadership), ou encore votre sens de l'organisation.
Limitez-vous à un ou deux défauts non rédhibitoires, comme l'impatience, le fait d'être têtu mais pas trop... mais en les justifiant avec des exemples. « Je suis impatient car j'aime que les choses avancent vite », « je suis assez têtu car exigeant et volontaire, mais je sais aussi reconnaître mes torts ».
Répondre à cette question n'est pas toujours évident pour un candidat, par peur de se surévaluer ou, au contraire, de se sous-estimer. La solution est souvent d'opter pour une fourchette de rémunération dans laquelle vous pensez vous situer. Pour justifier vos prétentions salariales, appuyez-vous sur la durée de votre expérience, vos réussites, votre formation, et l'expertise que vous proposez à l'entreprise. Vous pouvez également prendre comme référence votre précédent salaire.
Le recruteur vous tend une perche pour vérifier que vous êtes intéressé par l'entreprise et le poste. C'est le moment de récapituler ce que vous savez et de glaner les informations que vous n'avez pas pu recueillir : les relations avec les autres cadres ou membres du Codir, certaines missions spécifiques du poste, les perspectives de développement de l'entreprise, l'organisation du travail etc.
Cela peut aussi servir pour l'entretien suivant auquel, en tant que DRH, vous serez probablement convoqué.
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