22 Novembre 2017

Pitcher pour décrocher le job


Pour éviter une description du pitch qui le fait trop souvent tomber dans la catégorie « présentation de soi », pensez aux bandes annonces de films. Elles permettent aux spectateurs éventuels de se faire une idée mais elles ne dévoilent pas tout le film non plus, n’est-ce pas ? On parle alors de teaser et celui-ci a un autre rôle. Vous savez comment les pêcheurs l’utilisent ? Comme « un objet dont le but est de créer une agitation dans l'eau susceptible d'attirer les poissons chasseurs ». Voilà ce que votre pitch a intérêt d’être : le teaser de votre vie professionnelle afin d’attirer les recruteurs chasseurs.

Quand le mettre en œuvre ? Le pitch, qui n’est pas réservé exclusivement à la recherche d’emploi, est utile de plusieurs façons dans ce contexte : lors des entretiens d’embauche, des salons et des entretiens téléphoniques.


Les ingrédients

  • 3 phrases maximum pour dévoiler votre parcours et votre formation. En prenant bien garde à ne pas tomber dans une forme trop lisse qui vous ferait ressembler à Monsieur (ou Madame) tout-le-monde… Tombez plutôt dans l’inverse : mettez tout de suite en lumière ce que votre parcours a d’unique. Après avoir visionné une bande-annonce, penser : « Mouais… c’est encore un film d’action » n’est pas bon signe… Là, c’est pareil. Ne permettez à personne de penser que vous êtes le énième technico-commercial…
  • 3 compétences clés illustrées par 3 résultats. Idem : ne détaillez rien. Contentez-vous d’être synthétique. Vos interlocuteurs vont avoir du mal à tout saisir ? Tant mieux, ils vous poseront des questions. Et ces questions pourront engager un éventuel dialogue.
  • Indiquez ce que vous recherchez en une phrase. Oubliez pour cela la notion d’ « objectif professionnel » qui tend à rigidifier les discours. Réfléchissez plutôt à ce dont vous avez envie et ce qui vous permet de vous lever le matin.
  • Ajoutez une touche personnelle. Un savoir-être, une passion, une façon d’envisager votre carrière,… C’est un humain qui est recherché. Ce qui humanisera votre discours est donc bienvenu. Et n’oubliez pas que cette dernière touche sera la dernière impression que vous allez laisser à votre interlocuteur.


Le tour de main

Après avoir compris ce qu’il faut faire, ne négligez pas la façon la façon de le faire :

 

  • Soyez authentique. Impossible de pipoter et d’être soi-même, alors il faut choisir. Soit vous avez réfléchi à ce qui fait votre différence et vous êtes prêt à l’affirmer contre vents et marées, soit vous vous faites un film sur ce qu’il serait bien que vous soyez et vous allez être tendu par la nécessité de ne pas vous dévoiler entièrement. Or vos interlocuteurs vont percevoir ces tensions…
  • Elaborez votre pitch en l’essayant auprès de plusieurs personnes : un ou deux proches ou collègues, des membres de votre réseau si vous faites partie d’un réseau.
  • Entraînez-vous ensuite de façon à l’avoir en permanence dans votre poche. Soyez prêt à dégainer quel que soit le contexte.
  • Structurez-le comme une histoire (et non comme une récitation). Surveillez son dynamisme et cherchez à être intéressant. Personne n’a hâte d’embaucher un futur soporifique qui endormira des équipes entières en réunion…
  • Evitez tous les termes techniques. Quand vous entrerez dans le détail des questions de vos interlocuteurs, il sera toujours temps de montrer votre savoir faire.
  • Regardez vos interlocuteurs et essayez de les entraîner dans votre histoire. Soyez disponible et ouvert.


Car si une chose est certaine, c’est que suivant la formule consacrée, ce pitch… vous le valez bien, non ?


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